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Impacts personnels

  • Motivations précises de notre départ

Exercer la médecine est pour nous tous une vocation dans laquelle l’humanitaire a toute sa place. Donner de soi pour autrui est en effet une valeur forte de la médecine telle que nous la percevons. Avant notre départ nous concevions ce projet, de par sa dimension humaine, comme une étape formatrice dans nos études de futurs soignants. En effet, la mise en oeuvre de cette aventure nous permettait d’expérimenter un travail d’équipe demandant rigueur et organisation. Notre action sur place nous a conduit à nous ouvrir sur les autres, nous a permis d’apporter une aide aux plus démunis et a conduit notre équipe à se confronter à un environnement différent de celui qui lui est habituel, notamment au regard du système médical de proximité d’un pays en voie de développement. De plus nous avions l’occasion de transmettre notre expérience, quoiqu’encore modeste, à la population (formation aux gestes de premiers secours par exemple).

 

  • Apports du projet sur le plan humain

Notre rencontre avec la population béninoise, notamment les enfants, la découverte de la culture et la prise de conscience du manque de moyens (structures médicales, absence de collecte de déchets, etc) ont contribué au « choc culturel » auquel nous avons été confrontés.

Nous avons été surpris à notre arrivée face à des problèmes que nous ne connaissons plus en France mais qui sont encore d’actualité au Bénin tel que le devenir des ordures ou encore l’instabilité des installations d’électricité et d’eau. Puis, l’habitude s’installant et nos exigences de confort diminuant, souffrir de coupures fréquentes d'électricité et d’eau ne s’est plus avéré être un réel problème : vivre dans le confort que nous avons en France est un avantage, mais vivre avec des moyens plus simples ne nuit pas nécessairement à la qualité de vie. Cependant ce n’est pas parce que nous avons réussi à relativiser les difficultés que nous avons rencontrées dans notre mode de vie béninois que notre état d’esprit au sujet de la situation générale s’en est retrouvé modifié : de nombreux axes d’amélioration existent, notamment celui de la santé, milieu qui nous concerne et nous a donc particulièrement marqué. Cette prise de conscience nous a conforté dans notre objectif professionnel qu’est celui d’apporter une amélioration à la qualité de vie à notre prochain, et peut-être qu’un jour nous auront l’occasion de participer à un autre projet humanitaire en apportant une aide médicale plus spécialisée.

Nous avons découvert un pays, une culture, une manière de vivre et de voir la vie et des mentalités nouvelles. Nous n'en avons eu bien sûr qu'un simple aperçu n'y étant resté qu'un mois. Pourtant cela nous a déjà beaucoup apporté en nous montrant ce qu'il existe au-delà de nos habitudes occidentales. Ce voyage nous aura appris à observer et à ne pas glorifier nos idées et habitudes: d’autres vérités existent et leur découverte forgent notre expérience et nos mentalités.

 

  • Apport du projet sur le plan professionnel

Nos connaissances médicales étant encore assez restreintes (deux années de médecine à notre actif seulement), le contact avec l’hôpital et les échanges avec les médecins nous ont uniquement permis d’observer le fonctionnement du système médical dans un pays en voie de développement plutôt que d’apporter une réelle aide. Malgré tout, il ne faut pas minimiser l’importance de cette confrontation : la comparaison avec l’hôpital français choque il est vrai par le manque très visible de moyens mais il a été très intéressant d’assister à une autre pratique de la médecine, reposant beaucoup plus sur l’examen clinique. En effet, alors que la pratique française s’appuie sur des moyens techniques (laboratoires d’analyses, IRM, scanner, etc) qui ne sont pas accessibles en routine dans les pays en voie de développement, le médecin béninois compense ce manque de moyen par une étude plus approfondie de la sémiologique (étude des signes observés sur le patient lors de l’examen clinique) et un échange plus important avec le patient. C’est pourquoi il serait intéressant, dans notre futur exercice médical,

d’intervenir dans un pays en voie de développement, afin d’apprendre à travailler avec nos sens et d’approfondir notre pratique sémiologique.

 

  • Apport du projet sur le plan linguistique

Le français étant la langue nationale au Bénin, le projet n’avait pas d’intérêt linguistique. Nous avons seulement appris quelques mots en Fon (dialecte oral parlé par une grande partie de la population béninoise) qui nous ont été enseignés par les enfants.

 

  • Poursuite de notre expérience d’engagement

Nos études ne nous permettent pas de nous investir de nouveau dans la préparation d’un autre projet, qui nécessiterait communication et collecte de fonds. Cependant, nous continueront à nous impliquer dans la solidarité, en France, lors de nos stages et de la pratique médicale. Nous envisageons également la possibilité de repartir en voyage humanitaire mais cette fois-ci à la fin de nos études, avec un bagage de connaissance médicale plus important et en collaboration avec des associations telles que Médecins Sans Frontière.

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